C’est demain, 2 septembre, que démarre officiellement la campagne électorale pour la présidentielle, mais l’effervescence frôle déjà des niveaux exacerbés, sous le couvert d’une précampagne qui en a mis plein la vue, dévoilant démarches, programmes et styles personnels de plusieurs candidats.
Mais l’absence de véritables programmes de détail et le recours aux discours conventionnels par beaucoup de candidats ramènent la confrontation à une sorte de casting que n’agrémentent que l’historique des prétendants et leur posture idéologique parfois rafistolée.
Dans un discours bien structuré prononcé vendredi 30 août, le président Mohamed Ennaceur a recommandé aux Tunisiens, aux partis et aux candidats de s’armer de bon sens, de civisme et de patriotisme pour préserver la paix civile et protéger le processus électoral des tentatives visant à lui nuire.
Invoquant la neutralité des lieux de culte et des médias, Mohamed Ennaceur a appelé à préserver l’image de la Tunisie et la crédibilité de son processus électoral.
Le chef de l’Etat a loué le rôle de l’armée et des forces de sécurité dans la préservation des bâtiments publics et des institutions nationales, tout en recommandant aux citoyens, détenteurs de la souveraineté, d’exercer pleinement ce droit de vote qui est également un devoir national, veillant à accorder à ce geste tout le crédit qu’il exige.
Cela dit, la campagne électorale cache, à ce jour, divers secrets, non seulement concernant les chances de chacun, mais aussi sur les alliances entre partis et courants qu’elle va peut-être susciter et quant au climat qu’elle aura à créer ou devra affronter. Car les perspectives restent floues, balançant entre espoirs radieux et craintes légitimes.